Le Pape François au G7
Elle a certainement changé l'histoire du G7, la présence du pape François à Fasano di Puglia, mais peut-être aussi celle du pontificat : le premier pape non-européen dans l'assemblée des soi-disant Grands du monde occidental. Et au moment de la plus grande crise, avec deux guerres - parmi tant d'autres - d'envergure mondiale en cours, toutes deux au centre d'une incessante prédication de la paix accompagnée de l'action diplomatique la plus intense mise en œuvre par le Saint-Siège ces derniers temps.
C'est mon anniversaire", a déclaré le Secrétaire Général des États-Unis du Monde, Michele Capasso, présent dans les Pouilles, "tout comme le chancelier Sholtz et le drapeau américain (né en 1777) le célèbrent aujourd'hui: la présence du pape François est le plus beau des cadeaux".
Aucune chaise n'a été préparée pour le pape François au G7, mais seulement une chaise à la table de travail commune, et sur un sujet assigné, l'intelligence artificielle, qui est importante et peut-être décisive pour l'avenir, mais encore de nature limitée.
Ce n'était donc pas une condition habituelle, mais François est allé plus loin, au point de transformer l'événement en un tournant symbolique : le pape n'est assis sur aucune estrade, mais côte à côte avec les "puissants", prêts à leur rendre l'hommage qui leur est dû, jusqu'à faire la queue pour une audience qui ne dure que quelques minutes. Une manière de faire qui ne va pas de soi pour les gouvernants d'une époque qui, bien que profondément marquée par la sécularisation, continue d'exprimer le besoin de confrontation, sinon d'orientation, sur les questions essentielles non seulement de la politique mais de la vie tout entière.